Manager dans un climat conflictuel : l’enseignement de la Caverne des Voleurs

La « Caverne des Voleurs » de Muzaref Sherif est un bel exemple management car il nous en apprend plus sur la résolution de conflits entre équipes.

Fusions, rapprochements... Et si la Caverne des Voleurs nous inspirait pour réunir les équipes ?

« L’instinct de survie apaise-t-il les conflits ? » 

C’est cette question que Muzaref Sherif, psychologue à l’Université d’Oklahoma étudie, été 1954, à travers son expérience « La Caverne des Voleurs ».

3 hypothèses :

1- Des individus ne se connaissant pas, amenés à agir dans un but commun, établissent une structure de groupe avec ses statuts hiérarchiques et des rôles déterminés.

2- Si deux groupes ainsi formés se trouvent en compétition, des attitudes hostiles apparaissent.

3- La résolution d’une situation de tension entre deux groupes passe par leur mise en danger par un péril commun.

 

Muzaref engage 22 garçons ne se connaissant pas. Il les répartit en deux groupes « cobayes », qui ignorent l’existence l’un de l’autre. Il imagine trois étapes d’une semaine, dans le but de créer, d’amplifier puis de résoudre des conflits.

PREMIÈRE SEMAINE : créer la compétition

Chaque groupe arrive séparément à « la Caverne des Voleurs ». Les chercheurs animent le camp. Les enfants font connaissance sereinement. Chaque groupe développe ses propres règles : identité précise, structure claire et un meneur.

DEUXIÈME SEMAINE : amplifier les conflits

Les animateurs annoncent aux uns l’existence des autres, organisent des épreuves sportives, créent un « conseil de juges » (les chercheurs). Le décompte des points est manipulé pour favoriser la victoire des plus mauvais aux compétitions. Les groupes se toisent, la tension monte : chaque événement sportif devient le théâtre de violentes bagarres, même les trophées volés. La tension est à son comble.

TROISIÈME SEMAINE : apaiser les tensions

Les chercheurs imaginent des problèmes touchant à la survie commune des deux groupes ennemis (coupure d’eau générale – panne du camion de ravitaillement) : plus d’eau à boire. Devant le danger, les jeunes acceptent de coopérer à la recherche de solutions. Les rivalités s’aplanissent. Leur action est couronnée de succès.

 

La réconciliation ramène la paix.

Mais alors… au Gymnase du Management, nous posons une question : faut-il être en danger pour coopérer ?

Résoudre les conflits… ? Découvrez notre module « Conduire une réunion tendue » !

Vidéo - Conduire une réunion tendue - Manager conflits

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