Le langage non verbal a un impact tout aussi important que les mots, il en dit même bien plus… Alors, comment décoder les signes non verbaux ? Et comment réagir, y donner suite ?
Comment réagir au langage non verbal en face à face ?
« Interroger, c’est enseigner. »
Xénophon, philosophe de la Grèce antique
Langage non verbal : de quoi parle-t-on ?
Le langage non verbal fait référence à tout ce qui se rapporte au langage corporel (posture, gestuelle, expression faciale, mimiques, intonation…) et qui traduit nos émotions.
En communication, on distingue donc les mots avec lesquels on parle et fait des phrases (le langage verbal), et ce qui anime ces mots (langage non verbal). S’il nous paraît anodin en premier abord, il parle pourtant bien plus que les mots !
Selon une étude de l’Ecole d’Ethologie Humaine menée par le Dr Ralf Helmut Stammsen, lors d’une interaction avec une personne, les mots qu’on emploie représentent 10% des informations retenues par notre interlocuteur.
90% de son ressenti face à notre intervention est transmis par le langage non verbal !
La grande majorité de notre message est ainsi véhiculée par notre langage corporel. C’est dire la puissance du langage non verbal… d’où l’importance de savoir détecter, décoder les signes, mais aussi comment réagir !
Quelques exemples de signes du langage non verbal
- La voix : c’est le premier vecteur de nos mots. Selon le débit, le volume et l’intonation, on peut savoir si notre interlocuteur est plutôt détendu, souriant, confiant… ou au contraire s’il est stressé, nerveux, s’il doute…
- La posture et la gestuelle : un corps se tenant bien droit avec les deux pieds ancrés dans le sol ne traduit pas la même image que des bras et jambes croisées, un regard fuyant, des hochements de tête…
- Les expressions faciales : il peut s’agir d’un sourcil qui se relève, de mouvements de lèvres, du front qui se plisse…
Ces exemples vous rappellent peut-être des situations vécues, dans le quotidien personnel et/ou dans le monde professionnel ?…
S’ils sont détectés, ces signes permettent de clarifier une situation et d’en apprendre plus sur la position de notre interlocuteur (négociation, résistance au changement, conflit…).
4 questions pour prendre de la hauteur et détecter le langage non verbal
Prenons un exemple dans le monde du travail comme exercice de réflexion : à chaque fois que vous vous adressez à votre collaborateur, il reste de marbre. Il accepte et répond « ok » à votre demande, mais ne dit rien de plus. Déstabilisant, non ?… Alors que faire ?
Pour prendre de la hauteur face à cette situation, l’équipe du Gymnase du Management suggère 4 questions (parmi d’autres) auxquelles vous pouvez répondre :
- En quoi son impassibilité est-elle un problème pour mon quotidien de travail ?
- Quel verbe décrit-il le mieux l’attitude que j’observe chez lui ? Il a l’air de… : douter, réfléchir, s’en moquer, etc…
- Qu’est-ce qui peut le conduire à réagir ainsi ?
- Que gagnerait-il à exprimer une réaction ?
Peut-être trouverez-vous ces questions naïves voire « simplistes » ? Elles le sont surement un peu… mais il semble que les réponses ne sont pas toujours aussi immédiates que l’on pourrait imaginer… Faites l’exercice ! 😊
Et une première action pour réagir au langage non verbal…
Il est à rappeler que ce questionnement est un préalable à toute volonté de faire changer la situation dans le sens voulu. Il existe bien évidemment une méthode concrète et pratique en 3 points, que les formateurs du Gymnase du Management vous invitent à découvrir dans le module « Réagir au langage non verbal en face à face »
Et, comme indiqué dans la vidéo, la première action est : exprimer factuellement ce que l’on observe !
Pour aller plus loin :
► Dans le même format, découvrez notre article « Comment faire face à la résistance passive »
► Et pour visionner d’autres vidéos « how to », rendez-vous sur notre chaîne YouTube !