Communiquer c’est mettre en commun. Parfait, mais la réalité n’est pas toujours au rendez-vous de l’étymologie, loin de là 😊
La Communication non violente :
monde du travail ou des bisounours ?
Comment dépasser les egos, les intérêts de chacun ? Harmoniser nos attentes parfois divergentes pour avancer et trouver du plaisir dans les échanges ? Faisons un détour par la Communication Non Violente qui, progressivement, gagne ses lettres de noblesse dans l’entreprise.
Spoiler alert ! En fin d’article, découvrez notre vidéo : avoir raison serait une addiction…
La Communication Non Violente selon Marshall Rosenberg
Marshall Rosenberg, Docteur en Psychologie, est à l’origine du processus de communication appelé Communication Non Violente, ou CNV. Son travail sur le sujet se fait connaître à partir des années 1960, période durant laquelle il propose des formations en médiation et communication à des communautés œuvrant pour libérer les institutions de la ségrégation.
Marshall Rosenberg définit la Communication Non Violente comme « le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d’en faire autant ».
Il s’agit donc de pratiquer soi-même pour entraîner les autres dans un sillon vertueux…
Mais de l’envie à la pratique, la Communication Non Violente se heurte, nous semble-t-il, à quelques obstacles…
4 freins à dépasser pour pratiquer la Communication Non Violente
La confusion des genres
On assimile parfois l’art de la « douce affirmation » à la faiblesse de caractère, à la soumission.
« Il m’attaque et je devrais parler calmement de mon ressenti et de mon besoin ? Je vais passer pour une chiffe molle ! »
Un monde où l’on se parlerait avec bienveillance semble une utopie. D’ailleurs, certains l’appellent le monde des bisounours ou de oui-oui puisqu’il n’est qu’une fiction.
Le choix des priorités
« On est tellement chargé, si on doit passer des heures à comprendre ce que chacun veut ! »
Où trouver le temps d’écouter attentivement, et sans a priori ni jugement, celui dont l’approche est différente de la mienne, de comprendre sa vision, de marquer les quelques secondes de recul nécessaires avant de répondre. Certes, on perd encore plus de temps en malentendus, tensions, résistances, voire conflits, mais au moins, on est dans l’action.
La difficulté de nommer
Nous ne savons pas toujours repérer ni nommer ce que nous ressentons, ce dont nous avons besoin pour rester ouvert à l’échange. Et il est tout aussi difficile de percevoir, de comprendre, d’accepter les émotions et besoins des autres. Il nous manque souvent les sous-titres pour traduire les perceptions confuses et fugaces qui nous traversent. Faute de traduction, nous allons au plus immédiat pour nous et c’est rarement dans la plus grande délicatesse !
La joie d’avoir raison
Oui, notre cerveau est à la fête dès que nous pensons avoir raison :
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Avoir raison serait même une addiction !
Or, Marshal Rosenberg nous le dit : « On a le choix dans notre vie entre être heureux et avoir raison ».
Si reconnaître, exprimer nos besoins et entendre ceux des autres est une voie privilégiée – la seule ? – vers des échanges apaisés, stimulants, gratifiants, alors il nous reste, collectivement, dans le monde professionnel, un peu de travail et c’est tant mieux puisque nous n’allons pas nous ennuyer ! 😊
Pour aller plus loin :
► Découvrez notre programme de formation à la Communication Non Violente, pour les managers et les collaborateurs
► Découvrez également notre autre programme sur la Communication interpersonnelle : gagner en influence disponible en format inter-entreprise