Top 10 des soft skills recherchées en entreprise en 2023

En 2023, les soft skills analyse et créativité occupent la première place dans les attentes des entreprises. Viennent ensuite les compétences liées à l’auto-efficacité et au travail en équipe.

Top 10 des soft skills recherchées en entreprise en 2023

Tous les ans, le Forum économique mondial (World Economic Forum) réalise une étude sur les soft skills les plus recherchées par les entreprises dans le monde. Dans son dernier rapport « Future of Jobs », le FEM détaille quelles compétences sont essentielles en 2023, et comment ce classement est amené à bouger dans les années à venir.

Ce classement peut être utile à tout individu en poste (manager ou non manager), comme aux candidats à la recherche d’un emploi, en phase de recrutement.

Le classement 2023 des soft skills en entreprise

Soft skills : définition

Pour rappel, les soft skills sont des compétences dites « douces », liées à notre savoir-être et savoir-vivre. Elles s’opposent aux hard skills qui sont les compétences techniques (maîtrise d’une langue étrangère, d’un logiciel par exemple).

Les soft skills sont considérées comme tout aussi importantes que les hard skills. Elles ont même tendance, ces dernières années, à prendre de plus en plus de valeur pour les entreprises en raison des évolutions rapides dans le monde du travail : adaptation, agilité, empathie, … sont des qualités très recherchées par les employeurs.

Classement des 10 soft skills clés en 2023

L’enquête 2023 du FEM, menée auprès de 803 entreprises, tous domaines d’activité confondus, révèle le top 10 des soft skills suivant :

  1. Pensée analytique
  2. Pensée créative
  3. Résilience, flexibilité et agilité
  4. Conscience de soi
  5. Curiosité et apprentissage tout au long de la vie
  6. Littératie technologique
  7. Fiabilité et souci du détail
  8. Empathie et écoute active
  9. Leadership et influence sociale
  10. Contrôle qualité

Explications sur les résultats de ce baromètre.

Pensée analytique

La soft skill qui se hisse à la première place du classement 2023 est la pensée analytique. Cela signifie être capable de cerner les points clés, faire des déductions, tester des hypothèses, diagnostiquer les problèmes, proposer des solutions… bref, tirer des conclusions qui s’inscrivent dans la logique, à partir d’informations disponibles (scientifiques, technologiques, commerciales, etc.).

Avoir l’esprit analytique est notamment utile en situations complexes et conduite de projets. Le collaborateur sait analyser tous les éléments constituant un problème, identifier les corrélations existantes, et donc, proposer des solutions pertinentes pour le résoudre.

Pensée créative

Avoir une pensée créative, c’est être en mesure de trouver des solutions innovantes et de penser en dehors des sentiers battus.

Cette soft skill ne fait pas exclusivement référence aux métiers de création (architecte, graphiste, designer, etc.). Elle permet d’apporter un souffle nouveau dans tous les domaines, métiers, services… : publicité, marque employeur, événementiel, processus internes, gestion de projets… et, d’une manière générale, dans toutes les fonctions opérationnelles et support. Les employeurs qui recherchent des candidats dits « créatifs » souhaitent qu’ils apportent des idées nouvelles, originales, encore jamais vues ou mises en place dans l’entreprise.

Résilience, flexibilité et agilité

On peut aussi parler d’adaptabilité. Au vu de la rapide évolution de nos environnements de travail, les entreprises recherchent des collaborateurs qui sont prêts à s’adapter à des situations imprévues ou à des changements organisationnels : télétravail, réorganisation des services, nouvelles tâches/projets, nouveaux collègues, fusion/acquisition, etc.

Ils sont ainsi capables de travailler dans des environnements dynamiques et en constante mouvance. Ils savent changer de direction si nécessaire et à travailler efficacement sous pression.

Conscience de soi

La conscience de soi est l’une des 5 composantes de l’intelligence émotionnelle.

C’est la capacité d’un individu à se représenter sa propre existence, c’est-à-dire à se connaître, à comprendre son fonctionnement « intrinsèque » (pensées, croyances, sentiments …) pour agir de façon optimale dans les différentes situations et gérer les interactions avec les autres tout en étant attentif à la manière dont ses actions, paroles et émotions les affectent.

C’est donc une sorte de métacognition (perception qu’a un individu de ses connaissances et de ses apprentissages) qui permet de bien connaître ses atouts et ses faiblesses, ses émotions et ses ressentis, et d’exercer une plus grande vigilance à l’égard de ses biais cognitifs.

Ainsi, avoir connaissance de soi c’est être capable de « penser sa propre pensée » et prendre de la hauteur quant à son propre fonctionnement. Ou comme on aime dire au Gymnase : savoir faire un pas de côté ! Une gymnastique de chaque instant !

Un manager et son équipe en réunion.

Image issue de notre module de formation « Développer son intelligence émotionnelle »

Curiosité et apprentissage tout au long de la vie

L’apprentissage étant un processus continu, les recruteurs cherchent ici un candidat ouvert d’esprit, qui est à l’affût des évolutions et qui s’y intéresse volontairement. Un collaborateur qui aime apprendre de nouvelles choses, qui ne souhaite pas rester « figé » dans ce qu’il connaît déjà. En somme, on peut dire qu’apprendre de nouvelles choses ne lui fait pas peur.

Les entreprises attendent de plus en plus cette compétence chez leurs collaborateurs car dans des contextes de plus en plus mouvants, elle est une garantie de proactivité, d’autonomie et de capacité à anticiper les évolutions. Elles peuvent ainsi compter sur leurs équipes pour s’adapter et suivre ou plutôt devancer le mouvement.

Face au changement, la capacité individuelle à s’adapter aux transformations de l’entreprise (nouvelles offres, nouveaux outils, évolutions des métiers…) et à développer de nouvelles compétences techniques témoigne d’un esprit à la fois constructif et positif.

Littératie technologique

L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) définit la littératie comme étant « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités ». Rapportée à la technologie, elle désigne la capacité d’un individu à évoluer dans une société qui utilise les technologies de communication numériques et à se sentir à l’aise avec dans n’importe quel domaine d’activité.

Les entreprises ont donc besoin de collaborateurs habiles avec la technologie de manière générale.

Fiabilité et souci du détail

Le souci du détail est la capacité à prêter attention aux « petites » choses, insignifiantes en apparence mais ayant leur grande importance : dans un contrat, pour un dossier, sur la chaîne de production, etc…

Le collaborateur méticuleux prend le temps nécessaire pour lire – regarder attentivement, noter ce qui lui paraît essentiel, réfléchir avant de passer à l’action. Son attention constante et sa concentration sont gages d’efficacité. Son objectif est la précision de son travail !

C’est ce pour quoi le souci du détail est associé à la fiabilité. Le collaborateur s’implique vraiment et cela crée, pour ses collègues comme son employeur, un climat de confiance. On peut compter sur lui !

Empathie et écoute active

L’empathie est un des soft skills qui connaît la plus grande ascension dans le top recherché par les employeurs ces dernières années. Un collaborateur empathique est un collaborateur capable de comprendre et de partager les sentiments des autres. C’est une compétence fondamentale dans le monde professionnel, où il est amené à travailler en équipe et/ou avec des tiers (clients, prestataires, etc), donc avec des personnes qui ont le plus souvent des expériences, opinions, cultures… différentes de lui.

Un collaborateur qui pratique l’écoute active a donc toutes les clés pour communiquer avec ses pairs en entreprise. Il sait aussi prévenir les tensions, les aborder avec plus de diplomatie, et est mieux armé dans la résolution de conflits.

L’empathie va de pair avec l’écoute active.

Développée à partir des travaux du psychologue américain Carl Rogers, elle est une façon structurée d’entendre et comprendre les propos de son interlocuteur. Elle se base entre autres sur une attention totale à ce qui est dit (on est pleinement disponible à écouter), une confiance qui permet à l’autre de sentir qu’il peut s’exprimer librement (pas de jugement ni pression), et une reformulation des propos (on valide que l’on a bien compris) qui permet ensuite de répondre, proposer une solution.

Un manager écoutant attentivement son collaborateur.

Image issue de notre module de formation « Pratiquer une écoute empathique »

Leadership et influence sociale

Le leadership désigne la capacité à influencer, motiver des individus autour un objectif commun. C’est aussi « une personne qui, à l’intérieur d’un groupe, prend la plupart des initiatives, mène les autres membres du groupe » (Larousse). Voilà pourquoi les deux figurent à la même position au classement des soft skills.

Le leadership peut être plus ou moins naturel mais se travaille tout au long de la vie grâce à la connaissance de soi, l’écoute, la communication positive…

Un collaborateur influent sait unifier les troupes et créer des liens entre les personnes, les services. Il est inspirant, donc vecteur de sens, d’enthousiasme, d’optimisme.

Les employeurs ont besoin de collaborateurs qui rassemblent, stimulent et engagent leurs pairs dans l’entreprise. Ils s’appuient sur eux dans la conduite de changements, dans les situations qui demandent d’aller de l’avant, de stimuler la recherche d’idées, de solutions. Ils sont souvent des relais essentiels, notamment dans le management d’équipes, de projets.

Contrôle qualité

Cette soft skill fait son entrée dans le classement 2023 de manière assez inattendue, car malgré sa dixième place, elle ne concerne que 5% des métiers ! Il s’agit donc d’une compétence particulièrement importante pour un volume restreint d’entreprises, qui cherchent des collaborateurs exigeants et pointilleux.

En effet, dans les secteurs notamment industriels et commerciaux, le contrôle qualité permet de vérifier la conformité du produit ou service avec les exigences réglementaires, et donc vise à garantir la satisfaction des clients. Les collaborateurs sont ainsi capables de détecter la moindre non-conformité dès que possible et de prendre les mesures correctives nécessaires.

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Conclusion

En 2023, les compétences analytiques et créatives des collaborateurs occupent la première place dans les attentes des entreprises. Viennent ensuite les compétences liées à l’auto-efficacité – être résilient, flexible et agile, être conscient de soi, et curieux, engagé dans l’apprentissage tout au long de la vie. Puis les qualités qui concernent directement le travail en équipe – empathie, écoute active, leadership et influence sociale.

Le rapport indique que ces attentes de la part des employeurs sont liées à la nécessité de s’adapter aux modes et lieux de travail qui sont parfois perturbés, mouvants – comme on l’a remarqué ces dernières années. D’ailleurs, le rapport indique que « les employeurs estiment que 44 % des compétences des travailleurs seront perturbées au cours des cinq prochaines années ». Ce qui signifierait que la moitié de ce classement serait bousculé !…

Evolution du classement des soft skills d’ici 2027

Les comparaisons avec les enquêtes précédentes suggèrent qu’avoir un esprit créatif gagne en importance par rapport à l’esprit analytique. En effet, en 2018 et 2020, la marge entre les entreprises qui considéraient la pensée analytique comme LA compétence essentielle au travail et celles pour qui il s’agissait de la pensée créatrice était respectivement de 35% et 38%. En 2023, cet écart a diminué : il est maintenant de 21% et pourrait continuer à se rétrécir.

Déjà bien classées en 2023, la curiosité et l’apprentissage ainsi que la résilience, la flexibilité et l’agilité sont également appelées à devenir de plus en plus plébiscitées par les entreprises. Elles atteindraient respectivement les positions 4 et 5 en 2027 (contre 5 et 3 aujourd’hui).

Enfin, la capacité à comprendre et à travailler avec l’intelligence artificielle se classe en 15ème position. Les estimations tendent vers une 7ème position en 2027. Alors, affaire à suivre…

Qu’est-ce que le Forum économique mondial ?

Le Forum économique mondial est une fondation à but non lucratif créée en 1971 par Klaus Schwab, un ingénieur et économiste allemand. Sa présidence est assurée par le Norvégien Børge Brende depuis 2017. Son siège se situe à Cologny, dans le canton de Genève, en Suisse.

Logo du Forum Economique Mondial

Son objectif est « d’améliorer l’état du monde » (« Improving the state of the world »). Il réunit pour cela des chefs d’entreprises, des banquiers, des responsables politiques et des intellectuels influents du monde entier autour de grands sujets d’actualité qui influe sur la société. Voir la liste des intervenants de janvier 2023

Le WEF (ou FEM) est aussi appelé Forum de Davos, car il organise une réunion annuelle tous les janviers dans cette ville suisse. Parallèlement aux réunions, le WEF publie un certain nombre de rapports, dont le « Future of Jobs ».

Pour aller plus loin :

 

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Accédez à la démo du module Pratiquer une écoute empathique.

 

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